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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 14:29

wilde.pngPar Julie Cadilhac - Bscnews.fr / L'importance d'être Wilde est une pièce sympathique imaginée par Philippe Honoré d'après l'oeuvre du grand Oscar, artiste controversé dont la vie décadente a eu raison et qui a pu dire que " la vie d'artiste est un long et ravissant suicide" .  La mise en scène est cependant un peu trop potache et pêche parfois par excès de zèle. Pourtant, le choix d'interviewer l'auteur britannique depuis la salle en début de pièce, l'insertion d'extraits de ses pièces, l'utilisation de plusieurs lieux sur le plateau…bref, le renouvellement régulier des situations scéniques fait que l'on ne s'ennuie pas.  Les comédiens jouent avec espièglerie et une complicité agréable et ,si l'on ne sort pas avec l'impression d'avoir vu un chef d'oeuvre, du moins a-t-on passé 1h15 à sourire en compagnie de ce personnage provocateur et spirituel incarné par trois acteurs . L'émotion pointe le bout de son nez à certaines minutes et le tout a surtout  des aspects pédagogiques qui ne sont pas désagréables. On reprochera surtout l'insertion d'une bande-sonore souvent inadaptée et qui gâche plus qu'elle n'accompagne. Le succès de cette pièce auprès du public  est en grande partie due au verbe délicieux d'Oscar Wilde et pour le plaisir, on citera quelques aphorismes entendus: " Les opinions sont le privilège de ceux qui ne sont pas artistes", "la moitié de l'humanité ne croit pas en Dieu et l'autre ne croit pas en moi", "la jeunesse est l'unique chose qui vaille d'être possédée", "il n'y a qu'un seul péché : la bêtise" ou encore "si vous ne mettez pas trop de temps, je vous attendrai toute ma vie". Un rendez-vous agréable donc…. avec un auteur excentrique d'exception!

 

Dates des Représentations:
Du 7 au 28 juillet 2012 à  12h15 au Théâtre du Balcon . Durée: 1h15


COMPAGNIE PHILIPPE PERSON
Interprète(s) : Emmanuel Barrouyer, Anne Priol, Pascal Thoreau
Metteur en scène : Philippe Person
Créateur lumière : Alexandre Dujardin
Décorateur : Vincent Blot
Costumes : Anne Priol, Emmanuel Barrouyer

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 13:31

travaux.pngPar Julie Cadilhac - Bscnews.fr / Voilà un spectacle pour lequel on a été trompé par la masse de spectateurs qui s'agglutinaient devant l'entrée du théâtre et des commentaires élogieux de la presse. Bourrée de clichés, à la lisière du vulgaire le plus souvent, la pièce de Michel Vinayer n'a assurément rien de poétique ni de cocasse! La peinture de la vie du Service Après-Vente de la Société Cosson est désuète sans le faire exprès et le sujet a peu d'intérêt tant il est malmené par une écriture complaisante avec elle-même. La mise en scène de Valérie Grail est vieillotte et les comédiens forcent la caricature. Sur scène, ceux qui ne parlent pas s'occupent tant bien que mal et l'on assiste à une frénésie du remplissage où l'on ne sait pas quoi faire pour en faire davantage. Dans le public, des soupirs et des trépignements: c'est que ça dure 1h25 et que la seule attraction réside dans une pendule dont la course folle se met en route à chaque…acte? Quelques phrases dont on aurait voulu se passer? "Tu es l'oeuf, je te gobe" ou encore "Ton sourire passe bien au téléphone" , pâle copie du "Que tu étais jolie hier soir au téléphone" de Sacha Guitry. On ne commentera pas non plus le jeu mièvre qui inonde le plateau ni les minauderies insupportables d'une Yvette ou d'une Nicole, écervelées agaçantes qui dégradent l'image de la femme tant elles s'exhibent en produits de consommation masculins…bref, rien ne nous est épargné! N'y allez surtout pas…ou juste pour apprécier davantage tout ce que vous verrez après!

 

Dates des représentations:

Du 7 au 28 juillet 2012 à 16h35  au Théâtre des Lucioles. Festival d'Avignon OFF.  Durée: 1h25

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 13:28

liaisons-copie-1.pngPar Julie Cadilhac - Bscnews.fr / On a succombé à la mise en scène sensuelle de Patrick Courtois. L'adaptation du roman épistolaire de Choderlos de Laclos par R.mardon et P. Luneau, la scénographie de C.Parmantier instaurant sur le plateau deux espaces autant en miroir qu'en opposition et les costumes d'époque de C. Lamy sont fort pertinents ; l'on est immédiatement emporté au siècle des libertinages. Les seins pigeonnent , les esprits s'échauffent, la vertu  tente de résister en vain tandis que la marquise de Merteuil orchestre jalousement la perte de l'orgueilleux vicomte de Valmont et de la Présidente de Tourvel. Les comédiens sont délicieux et excellent dans l'incarnation de cette société aristocrate dont la décadence précède la Révolution Française. Cécile de Volanges est notamment remarquablement interprétée et mêle l'innocence à la perversion avec un charme stupéfiant. A savourer ... mais pensez à réserver car l'on s'y précipite!

 

Dates des représentations:

Du 7 au 28 juillet 2012 A 19h à Essaïon-Avignon ( ex.Gilgamesh) au FESTIVAL d'AVIGNON OFF à 19h Durée: 1h30.

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 13:45

HERNANI-credit-Marie-Clauzade.JPGPar Julie Cadilhac - Bscnews.fr / Crédit-photo : Marie Clauzade / Pour la première fois, la Comédie Française était au Printemps des Comédiens. C'est dans le cadre majestueux du Bassin du domaine d'Ô  qu'ont palpité  les coeurs des six acteurs de la grande institution théâtrale dirigés par Nicolas Lormeau dans Hernani. Eole avait dissipé les nuages - qui avaient eu l'audace de prétendre contrarier le déroulement de la Première! - pour que les étoiles soient les seules hôtesses de la fête. C'est donc avec la complicité d'une nuit estivale languedocienne qu'Hernani ou l'honneur castillan s'est répandu dans les coeurs des spectateurs présents : même les cigales avaient assourdi leur chant pour laisser la vedette au verbe hugolien et une chouette a judicieusement participé au début de l'acte II lorsqu'à minuit,  Don Carlos usurpe le code confié à d'Hernani pour enlever Dona Sol. A la magie du cadre s'additionnait la pertinence d'une mise en scène qui contribue à sublimer davantage le drame romantique d'Hugo: l'absence de décor et la formulation des didascalies en voix off au début de chaque acte laissent à l'imagination du spectateur le plaisir de se créer le sien propre , même si les alexandrins du dramaturge sont la raison suffisante sur ce sol en terre battue. Il faut applaudir ici le choix de n'habiller le plateau que de lumières ,orchestrées par Christian Pinaud : les acteurs sont ainsi tour à tour pris au piège , enveloppés, cachés ou protégés et ,dans cette pièce aux destins sombres, seule la lumière pouvait accompagner avec autant de sensibilité que d'éclat les amours tumultueuses d'Hernani et de Dona Sol ou encore les confrontations violentes entre le jeune banni, le roi et Don Ruy Gomez. Les amoureux maudits sont remarquablement interprétés par la si fragile et touchante Jennifer Decker dont chaque rire est perlé de désespoir indicible car Dona Sol est une héroïne qui connaît la vulnérabilité des coeurs et des situations. Félicien Juttner est empreint de cette témérité folle de la jeunesse et incarne le héros tourmenté tout en finesse : Nicolas Lormeau nous montre un Hernani empêtré dans ses désirs contrairs, fuyant sans cesse l'heure d'accomplir son destin , " une force qui va" , l'"agent aveugle et sourd de mystères funèbres, une âme de malheur faite avec des ténèbres", un être " poussé d'un souffle impétueux, d'un destin insensé." On frémit devant Don Ruy Gomez de Silva que Bruno Raffaelli interprète avec une verve et uneuuuu.JPG puissance qui terrassent. Sa déclaration d'amour à la douce vierge Dona Sol est un moment d'une intense émotion : Jennifer Decker arrache des larmes devant l'amoureux vieillard. Jérôme Pouly fait résonner le lyrisme des vers hugoliens avec talent ( et son monologue devant le tombeau de Charlemagne est une fantaisie lyrique hugolienne dont il sort avec les honneurs malgré sa longueur démesurée) et l'on ne manquera pas de souligner la justesse des deux comédiens, Catherine Sauval et Elliot Jenicot, qui se chargent des rôles secondaires. On dira aussi que le système bi-frontal est remarquablement bien exploité et que les spectateurs ont ainsi davantage l'impression de surprendre des destins qui se tissent, se  nouent et se meurent. Ils ne peuvent tout voir et c'est un plaisir délicieux que de deviner le visage de Dona Sol dans les bras d'Hernani..ou le contraire. Les costumes de Renato Bianci , de facture romantique, sont superbes et ceignent l'intrigue avec élégance et discrétion. Cette création est une démonstration idéale de l'essence du drame romantique....on rit souvent car de nombreuses situations, gestes, caractères et mots sont comiques - le roi caché dans son armoire semble sorti d'un vaudeville - et à la fin de l'acte IV, la direction d'acteurs, les jeux de lumière, le coup de théâtre ménagé sont un répit au malheur qui s'apparente à des fins de comédie. L'acte V et les noces d'Hernani et de Dona Sol s'installent avec la blancheur d'un linceul, on frémit d'un bonheur tragiquement éphémère , l'on attend que le cor sonne....et l'on crierait bien à la jeune mariée "Oh ! fuis ! détourne-toi de (son) chemin fatal,hélas ! sans le vouloir, (il) te (fera) du mal !"

 

Titre: Hernani

De Victor Hugo

Mise en scène et version scénique: Nicolas Lormeau

Collaborateur artistique: Patrick Haggiag

Costumes: Renato Bianchi

Musique: Bertrand Maillot

Lumières: Christian Pinaud

Avec Catherine Sauval, Bruno Raffaelli, Jérôme Pouly, Félicien Juttner, Jennifer Decker, Elliott Jenicot

 

Dates des représentations:

Les 29, 30 juin et 1 juillet 2012 au Printemps des Comédiens à Montpellier
Du 30 janvier 2013 au 17 février 2013 au Théâtre du Vieux Colombier ( Comédie Française)

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 16:08

daney.pngPar Julie Cadilhac - Bscnews.fr / Crédit photo : Giovanni Cittadini Cesi/ Dans La Loi du Marcheur, Nicolas Bouchaud offre l'opportunité d'entendre les propos passionnants que Serge Daney - rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma, journaliste à Libération et fondateur de la revue Trafic - a échangé avec Régis Debray quelques mois avant sa mort : l'occasion de parler de son expérience de critique de cinéma, parsemant son récit d'anecdotes drôles et objectives , notamment sur ses erreurs de jeunesse, mais aussi de s'interroger sur l'avenir du septième art et le rôle que l'art en général doit avoir auprès de l'humain.

Un moment théâtral formidable tant par la qualité de jeu du comédien que l'ingéniosité de la mise en scène. En effet, Eric Didry et Nicolas Bouchaud ont su créer une proximité entre l'acteur et le public extrêmement plaisante et conviviale et l'on peut dire que toute la mise en scène est une réponse brillante aux convictions formulées par Serge Daney. Ce dernier nous explique ainsi que le théâtre, le cinéma et tous les arts en général , s'ils souhaitent résister à la télévision qui a fait de "l'espace public, une poubelle" , doivent avoir conscience qu'on peut entrer par deux portes dans un art : par une porte populaire et rassembleuse et par une autre, plus étroite, élististe, conceptuelle, intellectuelle et qu'il faut faire dialoguer ces deux façons d'aborder l'art pour qu'il puisse avoir l'espoir de rester vivant. Et quoi de mieux, comme démonstration, qu'une pièce accessible, drôle et portée par un texte intelligent qui donne envie de réagir? Serge Daney nous rappelle , grâce à l'enveloppe corporelle que lui prête de manière si pertinente Nicolas Bouchaud, que la télévision - qui "a toujours été américaine" - tue le cinéma à petit feu et nous a amené tout ce qui constitue "le degré zéro de la télévision", c'est à dire les jeux abrutissants et les reality show. Assurément ! la télévision n'est pas la seule criticable et le public qui la regarde a sa part de responsabilité! C'est cependant une machine de guerre impressionnante qui, épaulée des médias, appauvrit de jour en jour le paysage culturel ( à l'exception de quelques chaînes qui résistent péniblement) . Cette "machine de diffusion" a pour arme et ambition d'atteindre tout le monde et son propos " vaut ce que valent les conversations privées au téléphone", souligne Serge Daney. À l'heure où les "médias tuent, dévitalisent" tout, en faisant "un marché des images de remplacement", on reçoit "cinq sur cinq" le message du défunt critique de cinéma. En se faisant "l'avocat du cinéma", Serge Daney ne parle pourtant pas seulement du septième art: il parle surtout d'un monde où l'image a disparu et a laissé place au "visuel", qui cherche avant tout à vendre quelque chose. Il rappelle ainsi que "la langue des médias est une sorte de catéchisme" et que nous sommes face à un mode sociétal où les discours sont préformatés et la singularité et la franchise n'ont plus beaucoup de place. "La télé vous apprend à vendre votre expérience", déplore-t-il. Elle fait par conséquent disparaître tous ceux dont le métier était de raconter des expériences: les cinéastes, les comédiens...

C'est donc un spectacle pessimiste, demanderez-vous? Justement non! la force de ce texte est qu'il ne constitue pas qu'une accumulation de réflexions désabusées et de constats négatifs sur notre monde contemporain. Serge Daney continue d'espérer et même s'il formule que "le monde sans cinéma l'inquiète", il a foi en cet art qui "est du côte du bien". " L'art de montrer, c'est peut-être l'essence du cinéma", explique-t-il, et il y espère encore que d'autres prendront le relais après et deviendront des passeurs de cette passion qu'il entretient pour le cinéma. "Ce que j'aime dans le cinéma, c'est qu'il me maintienne en rapport avec mes contemporains" souligne-t-il, "c'est toujours le collectif que j'ai espéré du cinéma". Serge Daney insiste sur cet aspect fédérateur du septième art et s'y accroche avec la ferveur d'"un prêtre raté" . "Il faut que l'homme se redise ce qui est humain et non humain" , selon lui il manque au monde d'aujourd'hui une "mythologie". Nicolas Bouchaud et Eric Didry ont écouté ces souhaits  car cette pièce, par le naturel persuasif de son porte-parole, les récurrentes projections et la complicité avec le public, montre que le cinéma a sa mythologie et ses héros et  donne envie de revoir des films : les "formidables qu'on a vus plusieurs fois" ( Les Raisins de la colère, To be or not to be, Mauvais sang, Rio Bravo, La dame de Shangai...?), ceux qu'on a "vus dans l'enfance et qu'on n'arrive pas à oublier" ( La Belle et la Bête, Ben Hur, West Side Story, Jour de fête, Jeux interdits...?), ceux que "tout le monde a aimés sauf  vous" ( Intouchables, Avatar, The Artist, Amélie Poulain...?) etc...

Ce spectacle joue son rôle de passeur: il ménage des moments d'interactivité et d'échange, n'exclue pas l'humour au profit d'un discours intellectuel, devient ludique lorsque c'est nécessaire et crée des moments jouissifs de rencontre entre le cinéma et le théâtre. Une pièce que l'on souhaiterait voir et revoir tant elle est aussi excellente que salvatrice!

 

Titre: La loi du marcheur

Entretien avec Serge Daney par Régis Debray

De et par Nicolas Bouchaud

Mise en scène: Eric Didry

Scénographie: Elise Capdenat

Production déléguée: Théâtre du Rond Point/ Le Rond-Point des Tournées

 

Date des représentations à venir:

Les 28 et 29 juin 2012 au Printemps des Comédiens

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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 14:52

inouk.pngPar Julie Cadilhac - Bscnews.fr/ Illustration Pole Ka/Crédit-photos: Christophe Pétraud  pour l'Autre Théâtre/ Malgré la chaleur pesante de cette fin de mois de juin à Montpellier, les élèves de l'Autre Théâtre ont réussi à faire venir jusqu'à nos plages la blancheur des banquises, le vent glacé et toutes les belles légendes qui sont attachées à la Sibérie. Il était une fois Inouk -Être - Humain : 14 jeunes filles et garçons réunis pour un chaleureux projet théâtral mis en scène par Aglaïa Romanovskaia. La partie nord de l'Asie nourrit de nombreuses histoires qui se chuchotent comme un secret au creux des igloos: les chasseurs ,qui se mettent en danger lors de chaque expédition, y racontent les infortunes de leur expédition, les fantômes qui hantent la mer y surgissent aussi et effrayent les enfants, on y croise une femme squelette, une femme géante ou une chamane. L'Autre Théâtre nous narre tout cela avec l'appui d'une belle scénographie de Daniel Fayet : un iceberg dont la présence protège des tempêtes autant qu'elle menace par sa taille et sa force implicite et puis 14 bassins d'eau que chacun des protagonistes apprivoise à sa façon. Une année d'exploration pour ce groupe d'acteurs durant laquelle le travail sur le corps a été un axe majeur, encadré par la chorégraphe Natacha Kouznetsova. Ensemble, le groupe , solidaire et avec un enthousiasme communicatif, a appris à explorer leurs possibles corporels - et leur mémoire - puis ont su trouver leur place dans cette création. Le fruit d'une équipe unie,?  Un moment de partage poétique avec le public et une invitation pour chacun de nous à découvrir l'Inouk qui est en lui. Certaines scènes sont d'ailleurs très émouvantes et esthétiques, notamment celle de Laura Deleaz qui interprète la femme squelette avec beaucoup de grâce et de gravité ou encore la rencontre entre l'orphelin et Mylia ( interprétés par Victor Silvy et Babeth Maggiollo) où les mains se rejoignent dans la transparence duinoukk.jpeg verre, lorsque la buée est effacée.

Le spectateur qui suit le travail de la troupe de l'Autre Théâtre  apprécie les progrès des élèves et prend plaisir à retrouver des visages, des personnalités qui s'affirment d'année en année. On a d'ailleurs appris avec intérêt dans la feuille de salle que trois des acteurs de la troupe ont commencé une formation professionnelle en intégrant la compagnie de l'ESAT BULLE BLEUE. L'aventure théâtrale continue donc ! Félicitations à tous ceux qui ont contribué à cette belle aventure humaine au coeur de la banquise:  Acteurs, Anim-acteurs et Artistes professionnels ! Et à l'an prochain!

 

Titre: Inouk-Être-Humain

Par l'Autre Théâtre

Mise en scène: Aglaïa Romanovskaïa

theatre.jpegActeurs: Victor Silvy, Taha Naïli, Hugo Corbeau, Mathieu Beaufort, Sylvie Chavent, Laura Deleaz, Julien Colombo, Aymeric Tissié, Jean Marie Herbet, Babeth Maggiollo, Stéphanie Ferdous, Bruce Kimpe, Romain Toffoli, Geoffrey Genet

Anim-acteurs: Régis Esquieu, Marie-Laurence Deleaz, Fafa Serres, Nicole Chapillon, Aude Coumelonge, Jean Chavent, Emilie Pignède, Nicole Doualla, Julie Roussel, David Gimenez.

 

Dates des représentations:

Les 26, 27 et 28 juin 2012 au Printemps des Comédiens ( Montpellier)

 

A lire aussi:

L'Autre Théâtre à la rencontre de la richesse de l'Autre

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 17:51

vii.pngPar Julie Cadilhac- Bscnews.fr / ©Mario Del Curto/ Disons d'abord que la scénographie est une petite merveille propre à plonger dans la rêverie tous ceux qui sont doués d'un peu d'imagination. La musique, ensuite, du groupe "ethnochaos band" enchante de même par un je ne sais quoi de primitif et d'halluciné qu'elle distille dans chacun de ses murmures, de ses caresses de cordes, de ses imprécations vocalisées. Le spectateur est invité à un voyage dans un monde archaïque teinté de magie où l'on est bien obligé de finir par croire aux sorcières, à la chute du paradis et à la violence de l'amour....Dans une forêt étrange, peuplée d'êtres aux us et coutumes si éloignés des nôtres qu'ils en deviennent inquiétants, l'oeil témoin de deux francophones qui ont échoué là et tentent sans succès de s'accrocher à leurs références contemporaines pour comprendre ce qui se déroule sous leurs yeux. Leurs valeurs et leurs repères habituels se désagrègent devant l'indicible mystère qui hante ce lieu. Vlad Troitskyi fait remonter les réminiscences d'un monde disparu ( ou presque) où la foi était ardente et où les hommes ne cherchaient pas - sans succès - d'autres valeurs sur lesquelles s'appuyer. Dans cet univers inspiré des coins les plus reculés de l'Ukraine ,où l'on est plus proche de la terre et du rite que de la civilisation, les êtres sont liés par leurs traditions. Cependant le metteur en scène ne se contente pas de montrer un folklore, il montre le joyeux chaos qui naît du choc du passé et du présent. A la lisière du plateau, il laisse aux deux "étrangers" de ce monde la possibilité de s'échapper, de quitter le conte dans lequel l'on peut être un héros mais où l'on doit alors en supporter toute la dimension tragique. `

Que ferons nos deux indigènes du monde contemporain? S'immergeront-ils dans cette culture inspirée et entière ou fuieront-ils par la porte de secours? Sauront-ils comprendre cette singulière folie qui habite les autochtones? Vlad Troitskyi soulève une problématique passionnante : cesser de croire est-il un gage de progression? Si l'être possédé ou pétri de superstitions est condamné aux chaines et s'enferre dans ses peurs, doit-on pour autant condamner les religions et leurs mythologies? la spiritualité et le mysticisme n'apportent-ils pas aux êtres des valeurs que l'on ne peut dénigrer? N'est-on pas le produit de sa terre et ,en nous séparant de nos fois et de nos croyances, ne sommes - nous pas en quelque sorte déracinés? Quel avenir pour l'être déraciné? Sommes-nous passés de l'obscurantisme à unroiterre.png athéisme sans saveur et sans énergie?

On regrettera simplement quelques longueurs et l'on arguera que la deuxième partie, plus argumentative, gagnerait à alléger les monologues des deux "étrangers" francophones pour laisser à la poésie indicible de l'ensemble le loisir de se répandre dans nos imaginations...terreau dont  Vlad Troitskyi sait user avec talent!

 

Titre: Vii - Le Roi Terre

Conception et mise en scène: Vlad Troitskyi

Texte: Klim

Traduction: Julia Batinova

Scénographie: Dmytro Kostiuminskyi, Vlad Troitskyi

Composition musicale: DakhaBrakha, Roman Iasinovskyi, Solomia Melnyk, Vlad Troitskyi

 

Dates de représentations:

Du 19 au 20 juin 2012 au Printemps des Comédiens ( Montpellier)

Du 6 au 8 septembre 2012 à Kiev

Du 11 au 14 décembre 201é au Théâtre de la Ville ( Paris)

En mai 2013 au Festival Passages à Metz?

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 19:52

murgia.jpgPar Julie Cadilhac - Bscnews.fr / Photo: Mario Del Curto/  Il était une fois Les Enfants de Jehovah , un  conte poétique de Fabrice Murgia. Puisant dans l'histoire de sa propre famille " qui porte un passé lourd"" les rapports sont fragiles quand ils ne sont pas brisés, les non-dits restent infranchissables " , le jeune metteur en scène narre la destinée d'une grand-mère bouleversée par la mort d'un enfant qui croit trouver un réconfort dans la secte des Témoins de Jehovah. Vingt cinq ans plus tard, son fils rencontre une femme qui refuse d'adhérer au mouvement et il se voit banni de sa famille. Une démarche autobiographique brillamment exposée sur le plateau. Fabrice Murgia s'attache moins à dénoncer la secte comme un problème de société qu'il ne souhaite évoquer les difficultés de la troisième génération issue de l"immigration économique dans les années 60. Dès l'ouverture, on est conquis par le visage d'un enfant en plein écran qui nous parle d'amour avec une assurance désarmante ; l'émotion s'installe instantanément et ne nous quitte plus. Ce metteur en scène est un magicien tant il sait jouer de la direction d'acteur, de la musique, de l'utilisation de la vidéo et des effets spéciaux pour plonger le spectateur dans un rêve-cauchemar éveillé. Le public est happé, l'estomac et le coeur penchés vers ce plateau sombre sur lequel plane la menace de l'embrigadement et de l'aveuglement. Fabrice Murgia, grâce à l'interprétation remarquable d'Ariane Rousseau et de Magali Pinglaut , nous fait toucher du coeur la fragilité des êtres que la langue isole et Cécile Maidon est effrayante dans son rôle de voisine endoctrinée et compatissante à la voix mi-ange mi-démon. On devient soudain un enfant terrorisé par des monstres, on frissonne de l'incendie qui détruit tout, on s'émerveille d'une pluie de flocons et des miracles auxquels l'on a envie de croire tout de même...Cette pièce est en outre un bel objet esthétique en soi et l'on peut se laisser aller à regarder les tatouages qu'imprime la vidéo sur les murs sans chercher à rationaliser l'ensemble, juste se laisser imprégner par l'émotion que véhicule le mariage d'un accent italien, d'une robe blanche immaculée et des fumigènes qui ceignent ses pieds ou encore les épousailles fortuites d'un visage bouleversé et de vieilles photographies brandies. C'est une pièce à aimer pour sa singularité délicieuse, sa force de suggestion et sa propension à produire des images étonnantes !  On ne vous conseille que trop d'en vivre l'expérience onirique!

 

Les enfants de Jehovah

Mise en scène: Fabrice Murgia

Co-concepteur: David Murgia

Assistante à la mise en scène: Catherine Hance

 

Dates:

* Les 16, 17 et 18 juin au Printemps des Comédiens à Montpellier

* Le 30 septembre 2012 à Limoges Les Francophonies en Limousin
 
* Les 13 et 14 novembre 2012 à Tarbes-Pyrénées Le Parvis Scène Nationale


* Le 16 novembre 2012  à Lillebonne Juliobonna / Festival Automne en Normandie


* Du 20 novembre au 1er décembre 2012 à  Bruxelles au Théâtre National


 * Du 6 au 8 décembre 2012 à  Créteil - Les Théâtrales Charles Dullin - Maison des Arts de Créteil

* Le 18 janvier 2013 à  Istres - Le Théâtre de l’Olivier


* Du 21 au 23 janvier 2013 à Montluçon - Le Festin - CDN

*Le 26 janvier 2013 à Ste Maxime - Le Carré
 
* Du 29 janvier au 2 février 2013 à Namur - Le Théâtre de Namur

* Les 12 et 13 février 2013  à Neuilly-sur-Seine - Le Théâtre de Neuilly-sur-Seine
 
* Du 19 au 21 février 2013 à Tournai - La Maison de la Culture de Tournai

* Les 14 et 15 mars 2013 à Grasse - Le Théâtre de Grasse

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 18:08

rouge.pngPar Julie Cadilhac - Bscnews.fr/ Prendre la plume pour exorciser des heures douloureuses, apporter un témoignage vivant sur une réalité historique monstrueuse demandent un courage admirable. Le roman autobiographique de Jeroen Brouwers, déporté à l'âge de trois ans avec sa mère et sa grand-mère au camp pour femmes Tjideng lors de la seconde guerre mondiale, raconte son expérience dans les camps japonais où l'on menait la vie dure aux femmes et aux jeunes enfants. Pourtant, malgré cet acharnement à humilier les êtres en les obligeant à accomplir des rites barbares comme ces sauts de grenouille interminables qui étaient destinés à achever les plus faibles, l'humanité , comme un miracle lumineux, tient le coup et continue de briller dans un sourire, dans les mots d'un livre pour enfants, dans le regard protecteur d'une mère. Heureusement car ce texte inspirerait sinon des angoisses insupportables à véhiculer sur le plateau. Monter cette pièce demandait aussi de l'audace à ceux qui ont du transformer ce roman en texte dramaturgique et au metteur en scène qui devait trouver comment faire évoluer l'acteur au creux de ses souvenirs.  L'acteur belge Dirk Rootthooft, en jouant ce monologue en néerlandais, français, espagnol et anglais, fait aussi preuve de courage, en s'exposant à des fragilités- victime de failles langagières récurrentes - et nous fait entrer ainsi davantage dans la mise en scène intimiste qu'a choisie Guy Cassiers.

Sur le plateau, un intérieur zen - ironique clin d'oeil à la mode japonaise? Dès l'ouverture,  l'être flegmatique qui limait ses durillons le temps que les spectateurs s'installent, allume une cigarette et de sa présence déjà familière annonce implicitement que cette heure sera aux confidences. La mort d'une mère qu'il n'a pas revue depuis des années réveille des souvenirs dont il souhaitait se passer. L'homme réalise qu'il n'est que le fruit complexe et abîmé de ses expériences passées. L'a -t-il toujours su? sans doute mais le décès maternel ravive les souffrances étouffées. On apprend que ses relations amoureuses dysfonctionnent, que son rapport au corps est problématique. L'occasion d'une réflexion psychologique et philosophique sur ce que nous sommes et ce que nous désirons. L'utilisation pertinente de la vidéo d'Arien Klerkx amplifie le caractère autobiographique du texte et le "je" s'épanche sans pudeur devant un public attentif et parfois un peu déstabilisé. Trop d'ailleurs, le temps de quelques minutes d'excitation passagère  et de soulagement physique où l'on se pose la sempiternelle question du: doit-on tout représenter sur scène? Assurément non, si l'on nous demande notre avis, car le sentiment de gêne n'apporte rien à la force de ce spectacle, il enraye même un peu l'émotion que Dirk Roofthooft  ménage, comédien exceptionnel de justesse et de naturel. Un spectacle bouleversant de vérité.

 

Titre: Rouge Décanté

Adaptation d'après "Bezonken rood" de Jeroen Brouwers

Mise en scène: Guy Cassiers

Avec Dirk Roofthooft

Dramaturgie: Corien Baart, Erwin Jans

Costumes: Katelinjne Damen

 

Dates des représentations:

Le 12 juin 2012 au Printemps des Comédiens

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 11:49

bourgeois.pngPar Julie Cadilhac - Bscnews.fr/ Crédit -photo: Pascal Victor–ArtComArt/ ."Ah! la belle chose que de savoir quelque chose", s'exclame M.Jourdain devant son maître de philosophie. Réflexion naïve mais ô combien révélatrice de la frustration d'un être qui souhaiterait s'arracher à ce qu'il est  et dont chacune des tentatives s'achève par un naufrage. M.Jourdain a des rêves qui le dépassent et dans ses efforts pour les atteindre, il est terriblement touchant. Dans sa note d'intention, Denis Podalydès dit ainsi: " Le paradoxe magnifique du Bourgeois Gentilhomme tient à ce qu'on y réunit et célèbre les Arts au profit d'un homme qui écoute, voit et pratique les plus belles choses, sans jamais rien n'y entendre." En choisissant de représenter la pièce de Molière dans sa version intégrale de Comédie-Ballet, il fait du public un miroir tout aussi ébloui que Jourdain devant ces merveilles artistiques qui colorent le plancher du revendeur de tissus. Evoquer l'art, la représentation et le goût sur un plateau de théâtre crée une mise en abyme dans laquelle le spectateur se complaît avec plaisir. Christian Lacroix a conçu pour M.Jourdain ,les diverses gens de qualité et ceux de bon sens qui l'entourent, des habits somptueux. Manteaux brodés, culottes bouffantes ,corsets aux décolettés pigeonnants ou au col strict, bas de soie, pourpoints tailladés de chiquetades, perruques fleuries, chaussures à cric...sont autant de performances cousues de fil d'or et de génie! D'ailleurs, si les costumes n'avaient pas eu la vedette, ç'aurait été un comble pour un fils de drapier, non? Ajoutez à cela la musique de Jean-Baptiste Lully brillamment dirigée par Christophe Coin, les pertinents décors d'Eric Ruf et les chorégraphies tantôt oniriques, tantôt fantaisistes de Kaori Ito et vous commencerez à entrevoir l'écrin délicat dans lequel pouvait s'épanouir la mise en scène de Denis Podalydès. La distribution est juste, le rire dont le premier chef d'orchestre est la prose de Molière - rappelons-le!- s'invite à chaque scène ;  l'esthétique et le burlesque, en s'épousant, s'offrent une récréation théâtrale de haut vol. M.Jourdain, le roturier extravagant qui souhaite avoir des airs de noblesse, est ridicule par ses insuccès et son aveuglement vis à vis d'une caste qui n'a de supérieure que ses prétentions. Cette pièce aux problématiques encore d'actualité s'avère d'une grande pertinence tant pour son évocation des maladresses  dues au manque d'éducation que pour sa réflexion sur le statut de la culture et de son intérêt. L'Art est pour M. Jourdain l'ascenseur indispensable pour accéder au raffinement et à la reconnaissance. On ne voit que trop qu'il n'est pour les  gens "de qualité" qu'une parade, un sujet indispensable pour exclure les indésirables, une façon de se prétendre un être d'importance. Même constat au XXVIIème siècle qu'aujourd'hui, la culture exclue plutôt qu'elle fédère, même lorsqu'elle s'efforce à être accessible... Les premières scènes où font la roue comme des paons et se querellent les maîtres à danser, à chanter, d'armes et de philosophie sont d'ailleurs cocasses par l'ironique et ambivalent discours qu'y déverse Molière car le dramaturge se moque de tout le monde!  Si Jourdain est ignorant et fat, les autres sont vaniteux, serviles et agissent par intérêt. Quel rôle est préférable? La bêtise ou le cynisme?mamamouchi.png Jourdain, par son envie de se cultiver et par ses fautes d'intelligence n'est-il pas plus à plaindre qu'à blamer? Ce portrait juste des différentes classes de la société française, encore vrai aujourd'hui malgré toutes les révolutions traversées, est admirablement mis en exergue grâce aux différents arts de la scène dans cette création.

 Denis Podalydès et la structure dramaturgique même de la pièce de Molière soulignent deux moments forts dans ce portrait du bourgeois benêt : l'une a été cousue avec l'aide des ciseaux talentueux de Christian Lacroix, l'autre est volontairement de haillons, assemblage de bric et de broc, et pourtant l'exaltation de M.Jourdain est portée à son apothéose lors de ce deuxième volet, extasié par son couronnement en Mamamouchi.On dit que le Bourgeois est une "oeuvre de circonstance" commandée par le roi pour répondre à la mode du moment de l'exotisme oriental ; si le roi Soleil n'aurait peut-être pas été ravi de la volonté de Denis Podalydes de prendre le contre-pied  de cette attente d'exotisme, l'oeil contemporain l'accueille avec enthousiasme. Les costumes, lorsqu'entre le fils du Grand Turc , sont sommaires et le comique l'emporte volontairement sur le faste... c'est la folie du Bourgeois qui fait de cette cérémonie honorifique un moment d'exception et Pascal Rénéric se fond à merveille dans l'excentricité de ce personnage. On applaudira aussi la mise en scène du double dépit amoureux ( hérité des Comédiens Italiens!) où la danse vient se mêler aux mots, l'espièglerie. régnant en maître,  la scène du cours d'orthographe et du mot d'amour à composer  pour la marquise ....ou encore l'arrivée impromptue d'un serviteur turc nain aux incongruités extra-terrestres...

Une pièce délicieuse pour tous les amoureux du théâtre classique! Un spectacle où tous les arts se réunissent pour offrir ,grâce à un travail d'orfèvre, un frisson dix-septiémiste mémorable!

 

Auteur: 


Mo­lière




Compositeur:  


Lully



Mise en scène : 


Denis Po­da­ly­dès



Direction musicale : 


Chris­tophe Coin



Scénographie : 


Eric Ruf



Costumes : Chris­tian La­croix



Lumières : 


Sté­pha­nie Da­niel



Collaboration artistique 


: Em­ma­nuel Bour­dieu



Chorégraphie : 


Kaori Ito



Durée  : 3h environ

 Dates des représentations:

Les 13,14 et 15 juin 2012 au Printemps des Comédiens

Du 19 juin au 21 juillet 2012 au Théâtre des Bouffes du Nord

Du 26 au 29 septembre 2012 aux Théâtres de la Ville du Luxembourg

Le 13 octobre 2012 au Carré, Sainte Maxime

Les 16 et 17 octobre 2012 au Théâtre Olympia (Arcachon)

Les 20 et 21 octobre 2012 au Prisme à Elancourt

Du 23 au 25 octobre 2012 à la Maison de la Culture à Amiens

Du 9 au 16 novembre 2012 au Théâtre de la Place à Liège ( Belgique)

Du 19 au 21 novembre 2012  à l'Opéra Royal de Versailles

Les 24 et 25 novembre 2012  à l'Opéra de Vichy

Les 1 et 2 décembre 2012 à l'Opéra de Massy

Du 6 au 8 décembre 2012 au CNCDC de Châteauvallon à Ollioules

Du 11 au 15 décembre 2012 au Théâtre de Caen

Les 19 et 20 décembre 2012 à l'Opéra de LImoges

DU 5 au 11 janvier 2013 à La Criée, Marseille

Du 15 au 18 janvier 2013 au Théâtre Royal de Namur ( Belgique)

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